Site de la Pièce 2022 : « Musée haut, musée bas »
Présentation du projet
Le projet consiste en la création d’un spectacle théâtral avec les élèves volontaires de la 6e année du secondaire (Rhétos) du Centre Scolaire Saint-Stanislas.
Chaque élève volontaire choisit un poste dans lequel il souhaite s’investir (Assistanat à la mise en scène, budget, promotion, technique, décor, comédien, sponsoring, programme, etc.). Il s’agit, de cette manière, de rassembler une septantaine d’étudiants autour d’un objectif commun : la réalisation d’un spectacle théâtral et sa représentation.
Ce projet fédérateur développe la notion de solidarité entre les différentes équipes. Il favorise les échanges entre les classes et participe à la naissance de nouveaux liens entre les élèves. Il cultive des compétences parfois peu exploitées dans le cursus scolaire (comme l’intelligence émotionnelle, par exemple) et tend à encourager la personnalité d’un chacun dans ce qu’elle a de plus singulière. Chaque poste devient à lui seul un exercice où l’élève a l’occasion d’exploiter certaines aptitudes issues de son propre parcours de vie (musique, dessin, infographie, écriture, comptabilité, jeu, etc.). Il est amené à donner le meilleur de lui-même pour apporter une vraie contribution appréciée par l’ensemble du groupe. Les professeurs apportent leur soutien en fonction de la matière qu’ils enseignent et du lien qu’ils peuvent établir avec leur programme pédagogique (professeur de français, professeur d’histoire, professeur de comptabilité, etc.). Le projet trouve ainsi un écho au sein même de la classe et dépasse le cadre strictement « extra-scolaire ». Imaginé comme un véritable projet collectif, toute idée de vedettariat est exclue du processus et chaque poste reçoit une attention particulière dans la réalisation de ses objectifs. Les réunions de coordination des différentes équipes ont lieu sur l’heure de midi. Les répétitions se déroulent après les cours, et parfois le week-end, pour les filages.
Au terme du projet, le spectacle est représenté à 6 reprises, le soir, au sein même de l’établissement (salle « Agora »), pour un public de plus de 500 spectateurs. L’occasion pour les uns et les autres, le corps professoral, la direction, les élèves, les anciens, les amis et les parents, de se retrouver autour de cette création théâtrale, fruit du travail fourni par ces adultes en devenir.
Le choix du texte répond, quant à lui, à certains critères propres à ce type de projet : un nombre de rôles suffisamment important pour pouvoir répondre à la demande (en ce compris, un certain nombre de rôles féminins), une écriture accessible, et un sujet tant pertinent que palpable pour les rhétoriciens.
Par le plaisir du jeu et de l’acte théâtral, ce projet cherche à offrir aux élèves une expérience formatrice qui puisse être riche aussi bien au niveau humain qu’artistique, qui suscite une véritable réflexion individuelle sur notre société et sur l’être humain en général, et qui contribue à leur émancipation et à leur épanouissement personnel.
Hugues CHAMART,
Metteur en scène
Méthodologie
En début d’année, le projet est présenté par le metteur en scène à l’ensemble des classes de Rhéto, lors d’une séance d’information organisée pendant les heures de cours. Cette méthode permet d’ouvrir le projet à tous et de donner à chacun une représentation la plus juste possible de ce qui leur est proposé. A l’issue de cette présentation, chaque rhétoricien décide, oui ou non, de s’investir dans le projet et de quelle manière il souhaite le faire (comédien, décor, technique, costumes, assistanat à la mise en scène, etc.). Il importe beaucoup pour nous que chaque élève puisse choisir son rôle dans le projet. C’est l’occasion pour lui de se positionner et d’affirmer son identité encore en construction. Ensuite, c’est le metteur en scène et les professeurs qui prennent le relais, en complicité totale avec les élèves. Le metteur en scène se charge de gérer tout ce qui concerne le spectacle à proprement parler (mise en scène, scénographie, travail avec les comédiens, costumes, décor, régie, assistanat à la mise en scène) et les professeurs coordonnent et gèrent les autres aspects du spectacle tels que le maquillage, la billetterie ou encore le bar. Le programme est réalisé par les élèves et leur professeur dans le cadre de l’option français 6. Un programme détaillé avec interviews, résumé, analyse de l’œuvre et de son auteur, analyse de spectacles vus et ayant rapport avec le projet, présentation des équipes et de leur travail, et autres sujets imaginés pour l’occasion. Ce travail de rédaction est totalement intégré aux travaux à remettre pour cette option.
Avant de commencer les répétitions, les comédiens, eux, suivent deux journées de formation avec le metteur en scène pour s’initier et se préparer au jeu d’acteur. L’occasion, pour eux, d’en découvrir les fondements et de débuter un travail sur leur corps, leur voix, leurs émotions. C’est également lors de ces deux journées que le groupe pourra se constituer et qu’une discussion ouverte sur la pièce pourra avoir lieu. Ensuite, au cours des répétitions, chaque scène fera également l’objet d’une réflexion avec les acteurs. Il s’agit d’en comprendre le sens et les enjeux, et de pouvoir en débattre. Après que chacun ait pu s’exprimer, échanger et se positionner, le travail d’interprétation peut alors commencer. Comprendre la scène intellectuellement est une chose. La comprendre dans son corps et dans sa chair en est une autre. C’est cette expérience singulière offerte par le théâtre qui nous apparaît terriblement enrichissante et formatrice pour les élèves. Au-delà de cette double compréhension du texte, c’est tout un travail sur soi et sur sa relation à l’autre qui est mené. L’objectif ultime de l’expérience n’étant ni plus ni moins de contribuer au développement de l’individu en tant que personne réfléchie mais aussi sensible, d’encourager son émancipation et de favoriser son épanouissement personnel.
Chaque équipe constituée, autre que celle des acteurs, reçoit une attention toute particulière. Lors de séances de travail, c’est un vrai processus de dialogue, d’échange et de composition collective qui est mis en place. L’élève est sollicité dans sa créativité, son imagination et sa sensibilité, pour répondre aux défis qui se présentent à lui dans la mission qui lui incombe. Certaines de ces équipes sont suivies et soutenues par les professeurs de Rhéto, en parfaite connivence avec le metteur en scène.
Chaque élève a ainsi l’occasion de s’impliquer dans le projet et de le marquer de sa propre empreinte. Le spectacle sera le fruit de toutes ces sensibilités réunies, convergeant vers un produit artistique commun.
Objectifs pédagogiques de la pièce
Plus de soixante-cinq ans de « pièces des rhétos », de 1952 à 2020
La pièce est chaque année « le » projet de la rhéto. Deux rhétoriciens sur trois y participent. Le financement – important – est entièrement assuré par des équipes d’élèves autogérées (programmes, bar, entrées, sponsoring). Il n’y a pas de hiérarchie entre les équipes, pas de vedettariat, pas de compétition. Chacun participe selon ses goûts et suivant ses disponibilités. Le but est de construire ensemble un projet qui aboutisse à une « thing of Beauty », d’autant plus précieuse qu’elle est éphémère, « La pièce » permet à la rhéto sortante d’offrir, au terme de six années passées ensemble, un présent collectif aux amis et aux parents.
Quand le titre est en bleu : le programme de la pièce est disponible.
2022 | Musée Haut, Musée Bas L’affiche | de Jean-Michel Ribes. Mise en scène : Hugues Chamart | |
2021 | Work’n’Roll | Mise en scène : Hugues Chamart | |
2020 | Abribus | de Laurent van Wetter | |
2019 | Le théâtre ambulant Chopalovitch Le programme | De Lioubomir Simovitch Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2018 (14 au 18 mars – 20h) | Antigone | De Sophocle Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2017 (mars) | La Bonne Âme du Se-Tchouan | De Bertolt Brecht Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2015 (mars) | Théâtre sans animaux | De Jean-Michel Ribes Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2014 (mars) | Roméo et Juliette L’affiche | De William Shakespeare Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2013 (mars) | Photo | Abribus | De Laurent Van Wetter Mise en scène d’Hugues Chamart |
2012 (mars) | Musée haut, Musée bas | De Jean-Michel Ribes Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2011 (mars) | Photos | Je tremble | De Joël Pommerat Mise en scène d’Hugues Chamart |
2010 (mars) | Opéra panique | D’Alejandro Jodorowsky Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2009 (mars) | Arloc | De Serge Kribus Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2008 (mars) | Incendies | De Wajdi Mouawad Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2007 (mars) | Le théâtre ambulant Chopalovitch | De Lioubomir Simovitch Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2006 (mai) | L’Inconnue de la Seine | D’Ödön von Horvath Mise en scène de Julien Vanbreuseghem | |
2005 (mars) | La grande Muraille | De Max Frisch Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2004 (mars) | La résistible ascension d’ Arturo Ui | De Bertolt Brecht Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2003 (avril) | Le Paradis sur terre | D’Eric Durnez Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2002 (mai) | Le dernier homme sur la terre | D’après George Orwell, adaptation de Vincent Vancoppenolle Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2001 (février) | Le coup de Trafalgar | De Roger Vitrac Mise en scène d’Hugues Chamart | |
2000 (mars) | Barabbas | De Michel de Ghelderode Mise en scène d’Hugues Chamart | |
1999 (mai) | Six personnages en quête d’auteur | De Pirandello Mise en scène d’Hugues Chamart | |
1998 (mai) | Paris, mai 68, Chronique de la révolte étudiante | Collectif des rhétos sous la direction de Vincent Vancoppenolle Mise en scène de Frédéric Roels, avec la collaboration d’Hugues Chamart | |
1997 (mai) | Façades | Collectif des rhétos sous la direction de Frédéric Roels et Vincent Vancoppenolle Mise en scène de Frédéric Roels | |
1996 (avril) | La Tempête | de W. Shakespeare mise en scène de Frédéric Roels | |
1995 (mars) | L’instruction | de Peter Weiss mise en scène de Frédéric Roels | |
1994 (mars) | Version grecque | de Marc-Gilbert Sauvajon mise en scène de Philippe Roels | |
1993 (mars) | L’oiseau vert | de Carlo Gozzi mise en scène de Philippe Roels | |
1992 (mars) | Et à la fin était le bang | de René de Obaldia mise en scène de Philippe Roels | |
1991 (mars) | Cher Antoine | de Jean Anouilh mise en scène de Philippe Roels | |
1990 (février) | Le suicidé | de Nicolaï Erdman mise en scène de Philippe Roels | |
1989 (février) | L’homme en question | de Félicien Marceau mise en scène de Philippe Roels | |
1988 (février) | La Grand Magie | d’Eduardo De Filippo mise en scène de Philippe Roels | |
1987 (mars) | Les enfants du soleil | de M. Gorki mise en scène de Philippe Roels | |
1986 (février) | |||
1985 (mars) | Crime et châtiment | de G. Arout d’après le roman de Dostoïsvski | |
1984 (février) | Les sorcières de Salem | d’A. Miller | |
1983 (février) | La résistible ascension d’Arturo Vi | de B. Brecht | |
1982 (février) | Périclès, prince de Tyr | de W. Shakespeare | |
1981 (février-mars) | Exercices de style | de R. Queneau | |
1980 (février) | La république des animaux | d’après le roman de G. Orwell, adaptation d’Olivier Binet et du Père André van Raemdonck | |
1979 (février) | Mistère du Moyen-Age | ||
1978 (février) | Le rapport dont vous êtes l’objet | de Waclav Havel | |
1977 (janvier) | Don Quichotte | d’après Cervantes adapté par O. Binet et A. van Raemdonck | |
1976 (février) | Francesco Furioso | de Mark Alexander | |
1975 (février) | Romulus le Grand | de Friedrich Durrenmätt | |
1974 (février) | La grande Muraille | de Max Frisch | |
1973 (mars) | Barabbas | de Michel de Ghelderode | |
1972 (avril-mai) | Un homme pour toutes les saisons | de Robert Bolt | |
1971 (avril) | La légende du Grand Inquisiteur | de Dostoïevski | |
1970 (avril) | Le livre de Job | ||
1969 (mai) | Zoo | de Vercos | |
1968 (mai) | Le Marchand de Venise | de Shakespeare | |
1967 (avril) | Rhésos | d’Euripide | |
1966 (avril) | Le livre de Christophe Colomb | de Paul Claudel | |
1965 (mai) | Héraclès | d’Euridipe | |
1964 | |||
1963 (mars) | La découverte du nouveau monde | d’après Lope de Vega | |
1962 (mai) | Maître après Dieu | de Jan de Hartog | |
1961 (mars) | Le Vray mistère de la Passion | d’Arnould Gréban et J. Michel | |
1960 (mai) | Antigone | de Sophocle | |
1959 (avril) | Oedipe-Roi | de Sophocle | |
1952 | Meurtre dans la Cathédrale | de Tomas Seamus Eliot |